En cas de retrait britannique de l’Union européenne sans accord d’ici l’échéance du 29 mars, qui fait craindre aux pêcheurs français de ne plus pouvoir travailler dans les zones britanniques, « nous soutiendrons les pêcheurs. Tout sera fait pour maintenir l’équilibre économique de la filière, en attendant la renégociation indispensable », souligne le ministre, en rappelant qu' »environ 20% des captures faites par les bateaux français proviennent des eaux britanniques ».
« Sans accord, il faudra engager immédiatement une négociation pour aboutir à une prolongation au moins jusqu’à la fin de cette année de la politique en vigueur. Sinon, ce sera la loi de la jungle en mer. Ce n’est dans l’intérêt d’aucune des deux parties », prévient-il, en faisant valoir que « les pêcheurs britanniques » ne pourront parallèlement plus aller « dans les eaux communautaires ».
« La Commission européenne a été mandatée sur deux points : maintenir l’accès réciproque aux zones de pêche, et faire en sorte que le Fonds européen pour les affaires maritimes et pêche puisse répondre aux enjeux urgents », insiste M. Le Drian.
« La perspective d’un +hard Brexit+ (retrait britannique de l’UE sans accord) est en train de semer un vent de panique », avertissait fin janvier le président du comité national des pêches (CNPMEM), Gérard Romiti, dans une lettre adressée au ministre français de l’Agriculture, Didier Guillaume.
« Les conséquences d’un scénario de +no deal+ s’annoncent catastrophiques si ce n’est dévastatrices pour l’activité tant de l’amont que de l’aval », prévenait M. Romiti dans son courrier au gouvernement français.