« Ce scénario du +no deal+ peut avoir des effets catastrophiques pour la pêche française et européenne », a déclaré Gérard Romiti, président du Comité national des pêches (CNPMEM). « Si jusque-là nous naviguions dans le brouillard, désormais nous naviguons en eaux troubles », a ajouté M. Romiti.
L’accord finalement rejeté par la chambre des Communes, s’il ne préjugeait pas des relations futures pour la pêche, « permettait néanmoins un retrait ordonné du Royaume-Uni, et instaurait une période de transition, créant les conditions adéquates et nécessaires à la définition d’un accord de pêche et de libre-échange », a estimé le CNPMEM dans un communiqué.
Pour le CNPMEM, inquiet de la « viabilité économique » de la filière, « il est inenvisageable à terme qu’aucun accord sur les conditions d’exercice de notre activité ne soit trouvé. »
« J’appelle ainsi la Commission européenne, ainsi que notre gouvernement à entreprendre toutes les actions et démarches nécessaires afin d’anticiper les potentiels et multiples impacts sur nos flottes, nos communautés et sur la durabilité des ressources halieutiques, qu’emporterait une sortie sans accord du Royaume-Uni le 29 mars », conclut Gérard Romiti.
Les pêcheurs du nord de la France, notamment des Hauts-de-France, dépendent à hauteur parfois de 50% de leurs captures, de l’accès aux eaux britanniques, selon des règles fixées lors de l’entrée de la Grande-Bretagne en Europe.