« C’est aux Etats membres (de l’UE) de travailler et d’arriver à une validation dimanche » de l’accord, a déclaré le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas, lors d’un point presse à Bruxelles.
Gibraltar, enclave britannique située dans le sud de l’Espagne dont Madrid revendique la souveraineté, et les droits de pêche dans les eaux britanniques pour les pêcheurs de France, Espagne, Portugal, Pays-Bas et Danemark, font partie des plus épineuses questions à régler.
« Je ne veux pas entrer dans des discussions sur le contenu de ce texte, qui fait l’objet de discussion entre les Etats membres, mais je peux confirmer que la question de Gibraltar comme la question de la pêche sont des questions qui doivent être encore résolues », a dit M. Schinas.
Signe de la difficulté à résoudre ces problèmes, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et la Première ministre britannique Theresa May ont eu un entretien téléphonique mercredi soir.
M. Sanchez a menacé de s’opposer à plusieurs reprises à l’accord sur le Brexit lors du sommet européen dimanche à Bruxelles des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE s’il n’obtient pas gain de cause sur Gibraltar.
Une des solutions suggérées par l’Espagne serait d’inscrire noir sur blanc qu’elle disposerait d’un droit de veto sur les négociations futures concernant le Rocher.
Or, dans la déclaration politique provisoire de 26 pages diffusée jeudi, il n’y a aucune référence explicite à ce droit de veto.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, « a parlé avec Sanchez mardi au téléphone et mercredi avec May, je n’exclus pas d’autres types de contact bilatéraux ou trilatéraux », a dit M. Margaritis.
La Commission européenne est un « facilitateur pour trouver des accords », a précisé M. Margaritis, mais c’est aux Etats membres d’arriver à s’entendre.