Selon Londres, qui défend son « approche raisonnable » sur un sujet post-Brexit inflammable avec la France et ses pêcheurs, près de 1.700 licences autorisant des bateaux européens à pêcher dans les eaux britanniques ont été émises au total. Parmi elles, 117 l’ont été dans la zone de 6-12 miles, correspondant aux eaux territoriales.
Trente-cinq demandes de petits bateaux (moins de 12 mètres de long), ont été rejetées faute de preuves jugées suffisantes qu’ils pêchaient auparavant dans la zone (entre 2012 et 2016), comme prévu dans l’accord post-Brexit conclu in extremis en fin d’année dernière entre Londres et Bruxelles. Mais « le gouvernement britannique reste ouvert à de nouvelles discussions » et de nouveaux éléments, a-t-il détaillé dans un communiqué.
A deux jours de l’expiration des licences provisoires dans les eaux anglo-normandes, la France, qui attend des réponses pour 169 demandes d’autorisations définitives à Jersey, 168 à Guernesey et 87 dans la zone des 6 à 12 milles au large des côtes britanniques, a prévenu que sa « riposte sera(it) proportionnelle à l’offre britannique ».
« Le gouvernement a délivré cette année un grand nombre de licences à des bateaux de l’UE demandant à pêcher dans notre notre économique exclusive (zone des 12 à 200 miles nautiques) et nos eaux territoriales (zone des 6-12 miles nautiques). Notre approche a été raisonnable et pleinement en ligne avec nos engagements dans l’Accord de commerce et de coopération » conclu avec Bruxelles, a déclaré dans un porte-parole du gouvernement britannique dans un communiqué.
Concernant les eaux territoriales, « nous avons examiné les demandes pour les bateaux de moins de 12 mètres pour pêcher dans cette zone et, sur la base des preuves disponibles, nous sommes en mesure d’accorder des licences pour 12 des 47 demandes qui ont été faites », a ajouté le porte-parole, « nous continuons à travailler avec la Commission (européenne NDLR) et les autorités françaises et nous examinerons toute nouvelle preuve fournie pour soutenir les demandes de licences restantes ».
La liste des navires concernés doit être publiée mercredi.
Sur les 40 autres demandes permettant d’arriver au total de 87 évoqué par la France, trois concernent des cas particuliers, les autres portent sur des bateaux qui ont succédé à des navires qui pêchaient dans la zone antérieurement.