« Il y a encore des zones d’inquiétudes, d’incertitudes et des clarifications à mener », a dit M. Le Drian en visite à Lorient, l’un des principaux ports de pêche français.
Parmi les points de vigilance figure « la mise en oeuvre effective des droits pour les bateaux (…) dans la zone des 6/12 milles ou dans la zone des îles anglo-normandes », qui font face aux côtes françaises.
Autre préoccupation: « la préparation de 2026 » car « il peut y avoir des interrogations sur les accès », a dit M. Le Drian, ancien maire de Lorient, qui a visité une entreprise de mareyage et est monté sur un chalutier se rendant fréquemment en mer d’Écosse.
Un accord commercial sur la pêche dans les eaux britanniques a été conclu in extremis le 24 décembre, entre Londres et Bruxelles.
Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, qui a également effectué la visite à Lorient, a fait part du besoin de « vigilance », après le « soulagement » d’avoir échappé à un « no deal ».
Ainsi, « dans les trois jours qui viennent, on doit lever tout de suite un certain nombre de verrous possibles à l’application de l’accord, pour que ce bon accord trouve une bonne application », a-t-il relevé, citant la question des « autorisations d’accès ».
En outre, « il n’y a aucune fatalité à ce qu’après juin 2026 on ne soit pas dans un bon cadre. Notre but est de prolonger la visibilité, l’activité, ses perspectives, de donner un avenir aux investissements, à l’engagement dans les différents métiers de la pêche », a-t-il assuré.
Selon Olivier Le Nézet, président du comité régional des pêches de Bretagne, « il est évident qu’on sent une certaine frustration du côté britannique ».
« Évidemment qu’il y aura certaines tracasseries. Quand on dit tracasserie, jusqu’à quel niveau? C’est pour cela qu’on a demandé à M. le ministre et son secrétaire d’État qu’ils puissent régler rapidement ce genre de problématiques, douanière, sanitaire, réglementaire, juridique ou en termes de cohabitation » dans les zones de pêche, a-t-il ajouté.