Brittany Ferries: demande de levée du lock-out et nomination d’un expert (syndicats)

Cet expert devrait travailler sur « les conditions de travail envisagées pour le personnel embarqué », précisent les deux délégués syndicaux, Jean-Paul Corbel (CFDT) et Jean-Paul Le Cavorzin (CGT), dans un communiqué publié samedi soir.

Selon les syndicats, « le seul point de blocage concerne les conditions et les rythmes de travail » du personnel embarqué.

Une délégation syndicale devait rencontrer dans la soirée les actionnaires de la compagnie maritime dont les 8 navires sont immobilisés dans plusieurs ports depuis le 21 septembre sur décision de la direction de la compagnie, en raison de mouvements de grève de son personnel navigant (hors officiers). La direction a décidé d’immobiliser sa flotte alors que les personnels grévistes avaient voté la reprise du travail.

Pour la CGT et la CFDT, qui exigent la reprise du trafic, la « persistance de la direction à refuser cette proposition constructive » obligerait les syndicats « à recourir aux tribunaux pour obtenir la levée du lock-out ».

Les syndicats, qui affirment ne pas remettre en cause « les objectifs visant à surmonter les difficultés économiques de la compagnie », se disent prêts à accepter toute consultation du personnel, « au besoin par voie de référendum ».

Confronté à des difficultés financières, et à une perte de 70 millions d’euros, la Brittany Ferries, détenue majoritairement par la coopérative agricole Sica de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), a annoncé en juin la suppression de plusieurs traversées et un plan de retour à la compétitivité, avec réduction des coûts salariaux et suppressions de plusieurs avantages.

La direction de la compagnie a lié la reprise du trafic à la signature par les syndicats du plan de retour à la compétitivité.

« Notre plan n’est plus amendable, mais il peut encore être signé », a déclaré Jean-Marc Roué, président du conseil de surveillance de la compagnie dans des entretiens, publiés samedi, avec les quotidiens régionaux Le Télégramme et Ouest-France.

Vendredi, la direction avait refusé de siéger à la table ronde organisée à Paris au ministère des Transports.

Les syndicats indiquent que « l’entêtement de la compagnie à maintenir le lock-out » est « incompréhensible et dangereux pour le compagnie ».

La Brittany Ferries, dont le siège est à Roscoff (Finistère), dessert la Grande-Bretagne, l’Irlande et l’Espagne, et compte 2.500 salariés. Elle bat pavillon français et est le premier employeur de marins français.

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