« Les discussions budgétaires sont en cours », a poursuivi la ministre lors d’une visite au sein d’unités de la Marine nationale, sur la base de Toulon (Var). « C’est un engagement du président de la République, réitéré à plusieurs reprises », a ajouté la ministre, évoquant l’objectif de 2%, rappelé par le Premier ministre Édouard Philippe dans son discours de politique générale mardi.
Fin juin, la ministre qui a succédé à Sylvie Goulard avait déjà annoncé que la France allait engager une revue de ses enjeux stratégiques d’ici à l’automne afin d’adapter ses besoins militaires aux nouvelles menaces et de porter l’effort de défense à 2% du PIB d’ici à 2025. Cette revue stratégique sera présentée en Conseil de défense en octobre, puis au Parlement en novembre afin d’adopter la nouvelle loi de programmation militaire (2019-2025) au premier semestre 2018.
La nomination de Florence Parly, ancienne conseillère budgétaire, puis secrétaire d’État au Budget (2000-2002) du socialiste Lionel Jospin, avant une carrière chez Air France et à la SNCF, suscite beaucoup d’interrogations dans les armées qui réclament plus de moyens pour assurer leurs missions, face aux menaces terroristes.
Certains redoutent qu’une ministre plus « techno » que politique ne puisse tenir tête à Bercy qui a souvent considéré les armées comme une variable d’ajustement du budget, et monter au feu pour réclamer les arbitrages nécessaires à l’Élysée.