La censure du précédent gouvernement avait empêché l’adoption du budget, qui prévoyait pour les armées 3,3 milliards d’euros supplémentaires pour atteindre 50,5 milliards d’euros hors pensions, soit 2% du PIB.
La LPM 2024-2030 prévoit 413 milliards d’euros pour les armées, avec un budget progressant de plus de trois milliards d’euros chaque année pour répondre aux besoins croissants imposés par la multiplication des tensions internationales.
« Je ne doute pas que nos armées sauront (…) compter sur les représentants de la Nation pour, le moment venu, prendre leur responsabilité et garantir ce réarmement », a espéré le ministre, lors d’une prise d’armes aux Invalides à Paris.
« Il devra permettre l’exécution des marches d’augmentation budgétaire (…), qui ont été conçues dans mon esprit comme un plancher, et certainement pas comme un plafond. Cela n’est pas négociable ».
En l’absence de budget voté pour 2025, le ministère dispose à ce stade chaque mois du douzième du budget de l’année précédente, menaçant donc les investissements dans les capacités militaires futures, notamment le futur porte-avions.
Si le ministère des Armées doit « aussi prendre le pouls de la France et des difficultés qu’elle traverse », Sébastien Lecornu a appelé à ne « pas faiblir ».
« Les menaces se cumulent pour notre sécurité, les crises s’accélèrent et font peser sur la France et sur l’Europe entière un risque direct ou indirect, parfois encore invisible, sournois, discret, hybride, mais pourtant bien réel », a-t-il souligné.