Washington exige la gratuité pour les bateaux de sa marine empruntant le canal, qui relie le Pacifique au golfe du Mexique, une revendication réitérée lors d’une visite de deux jours dans le pays par M. Hegseth, qui a demandé une utilisation « prioritaire et gratuite » de l’infrastructure.
Le ministre du Canal, José Ramon Icaza, a évoqué la création d’un « mécanisme permettant aux bateaux de guerre et aux navires auxiliaires de bénéficier d’un système de compensation pour leurs services », qui compenserait le coût d’utilisation du Canal sans toutefois rendre celui-ci « gratuit » par principe.
Les deux parties ont finalement signé mercredi un accord en vue de la recherche d’un tel mécanisme, a annoncé le gouvernement panaméen.
Ce dispositif cherchera à prendre en considération « les services procurés (par les Etats-Unis) en matière de sécurité », a précisé l’Autorité du canal.
Les Etats-Unis ont remis au Panama le 31 décembre 1999 la gestion du canal, qu’ils avaient construit en 1914.
Le président américain Donald Trump a menacé au début de son mandat en janvier de le « reprendre », sans exclure le recours à la force, au motif qu’il serait, en sous-main, contrôlé par Pékin.
Les Etats-Unis et la Chine sont les principaux utilisateurs du canal, par lequel transite 5% du commerce maritime mondial.
Les bâtiments militaires américains ne représentent toutefois que 0,3% du transit, pour une redevance de 25 millions de dollars depuis 1998.
En 2024, les recettes du canal se sont élevées à près de 5 milliards de dollars.