Il s’agit de la plus importante saisie de drogue officiellement réalisée dans l’archipel, où la police avait découvert en octobre 2011 près d’1,5 tonne de cocaïne dans un immeuble de Praia, la capitale, lors d’une opération baptisée « Lancha Voadora » (« Hydravion »).
Les 260 colis découverts à bord du navire ESER, contenant des colis plus petits, ont été d’abord pesés et inspectés sous les regards attentifs de procureurs, de militaires, de responsables de l’Office de l’ONU contre la drogue et le crime (ONUDC) et autres institutions impliquées dans la lutte contre le narcotrafic, ainsi que de journalistes.
L’incinération a duré près de quatre heures, selon la même source. Les policiers n’ont fait aucune déclaration, en raison des menaces qui pèsent sur les enquêteurs travaillant sur des affaires de drogue au Cap-Vert.
Dans le même temps, les onze membres d’équipage du navire, battant pavillon panaméen, ont été amenés dans la matinée pour être interrogés au Palais de justice de Praia, où ils se trouvaient toujours en fin d’après-midi, selon la même source.
Le cargo en provenance d’Amérique du Sud, à destination du port marocain de Tanger (nord), a été contraint de faire escale au Cap-Vert pour se conformer aux procédures légales dues au décès à bord d’un des membres d’équipage, a indiqué vendredi la police dans un communiqué.
« Mais avant l’arrivée du bateau au port de Praia, la police était déjà en possession d’informations indiquant qu’il s’agissait d’un navire soupçonné de transporter une quantité indéterminée de stupéfiants », selon le texte.
La saisie a été réalisée grâce à un échange d’informations entre la police cap-verdienne et le Centre maritime d’opérations antidrogue MAOC (MAOC-N, Maritime analysis and operation center – narcotics), à Lisbonne, selon la même source.
Archipel constitué de dix îles, le Cap-Vert fait partie des pays ouest-africains utilisés par les trafiquants comme points de transit de la drogue en provenance d’Amérique du Sud à destination de l’Europe.