Venu à la rencontre des professionnels de la pêche dès son arrivée au Salon de l’Agriculture, à Paris, le président de la République s’est engagé à « protéger la filière pêche, au nom de la souveraineté alimentaire française », a déclaré à l’AFP le président du comité national des pêches, Olivier Le Nezet, à l’issue de la rencontre.
Ce soutien se traduit d’abord par une prolongation de « l’aide au carburant » qui « reste de 20 centimes (hors-taxe) par litre de gazole jusqu’à fin octobre » et par la mise en place d’un « contrat stratégique de filière » attendu en octobre, a-t-il indiqué.
La prolongation de cette aide pour les carburants est une manière de « donner de la visibilité » au secteur de la pêche, « en attendant la conclusion du contrat stratégique de filière entre tous les acteurs », a précisé M. Berville, qui accompagnait le président.
Le coût de cette aide carburant est d' »environ 2,5 millions d’euros par mois », a-t-il ajouté, soulignant que la France était aujourd’hui le « seul pays qui soutienne à ce niveau-là » ses professionnels de la pêche.
Mi-février, Hervé Berville avait annoncé une prolongation de ce coup de pouce, mais avec une aide dégressive, ramenée de 20 à 10 centimes d’ici à la mi-mai.
Cette aide avait été mise en place par le précédent gouvernement de Jean Castex dans le cadre du « plan de résilience » visant à aider les entreprises à faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Alors qu’elle devait initialement expirer fin juillet, elle a donc déjà été prolongée à plusieurs reprises.