Cargo à la dérive dans le Golfe de Gascogne: attente d’une fenêtre météo et de renforts

L’équipe de spécialistes de la société néerlandaise Smit Salvage, mandatée par l’armateur, devait recevoir en matinée le renfort de deux équipiers par hélicoptère, tandis qu’un des leurs, légèrement blessé à l’épaule vendredi dans une première tentative de préparatifs au remorquage, devait être évacué, a indiqué à l’AFP la Préfecture maritime de l’Atlantique.

Le blessé n’a rien de grave, mais « de son propre aveu cela aurait pu être beaucoup plus sérieux », il « estime avoir eu beaucoup de chance », a précisé un porte-parole de la préfecture, sans détails toutefois sur les circonstances de la blessure.

Vendredi, quatre experts de Smit étaient montés à bord du cargo, opération périlleuse avec une gîte à 40-50 degrés, et une forte houle, et avaient pu passer une première « ligne de passage » légère entre le cargo et un remorqueur. Mais celle-ci a rompu sous l’effet du mouvement des navires, imprimé par la houle. Puis la venue de la nuit a interrompu la tentative.

La météo samedi matin « est en dégradation », et les conditions donc moins favorables à un nouvel essai, avec des vents de 60 km/h, et des rafales à 70 km/h, une mer très forte, aux creux de 4 à 6 mètres, a précisé la préfecture.

Les sauveteurs attendaient donc d’être au complet pour un briefing à la mi-journée et une décision sur un nouvel essai. La météo ne prévoyait, à ce stade, pas de franche amélioration dimanche.

Le Modern Express, un roulier de 164 mètres de long immatriculé à Panama, transportant 3.600 tonnes de bois débité, des engins de travaux, et 300 tonnes de fioul de propulsion, dérive depuis mardi, à environ 2 noeuds (3,7 km/h), selon un communiqué de la préfecture en milieu de matinée. Il se trouvait samedi à environ 216 km à l’ouest de l’embouchure de la Gironde, 234 km de La Rochelle.

Les 22 membres d’équipage du cargo avaient été évacués mardi par hélicoptères après un signal de détresse, émis après une forte gîte aux causes encore indéterminées, peut-être un désarrimage de cargaison, ont spéculé vendredi des experts maritimes.

Plusieurs bâtiments demeuraient samedi sur zone: une frégate française, un remorqueur affrété par la Marine nationale, un bâtiment de dépollution, et deux remorqueurs espagnols engagés par la société de sauvetage.

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