Cargo à la dérive: « succès » de l’opération de remorquage du Modern express (préfecture maritime)

Le Centaurus, un remorqueur espagnol avec lequel le roulier avait été connecté en fin de matinée », « a réussi à le pivoter, à lui mettre le nez vers le large, et il a commencé le remorquage », a indiqué le capitaine de frégate Louis-Xavier Renaux, porte-parole de la préfecture, lors d’un point-presse à Brest.

« Le convoi fait actuellement route vers l’ouest à 3 noeuds » (5,5 km/h), a-t-il précisé, indiquant que la priorité des experts était désormais d’éloigner le cargo des côtes pour « se donner de la marge ».

Car, selon la préfecture, la remorque (câble, ndlr) utilisée, « plus souple, plus facile, plus maniable », peut « casser », notamment en raison de la houle qui restait importante en début d’après-midi avec des creux de 2,50 à 3 mètres de haut, et de la force de traction.

« Si la remorque casse dans l’heure qui vient, on sera dans la même situation que ce (lundi) matin », a averti le capitaine de frégate.

Il faudra alors « repasser une remorque aujourd’hui » pour que le navire ne s’échoue pas, a-t-il ajouté, indiquant que les conditions météo restaient favorables, le cas échéant, pour une nouvelle tentative.

Les experts ont en effet profité d’une accalmie météo lundi matin pour faire cette ultime tentative, alors que le cargo de 164 mètres poursuivait sa dérive vers le littoral, se situant vers 11H00 à 44 km des côtes des Landes.

La préfecture maritime a salué le « courage » des intervenants de l’opération, « des sauveteurs d’exception, des grands marins », soulignant notamment le travail de « précision » des deux remorqueurs espagnols présents sur place, et les pilotes chargés des hélitreuillage des experts.

Cinq navires sont présents sur place pour la délicate opération : la frégate de lutte anti-sous-marine « Primauguet » avec à son bord un hélicoptère Lynx ; deux remorqueurs espagnols, l' »Abeille Bourbon », remorqueur de la Marine Nationale, ainsi qu’un bâtiment de dépollution.

Les ports possibles pouvant servir de « port refuge » ne sont « pas encore définis », a répété le capitaine Renaux, ajoutant cependant que des plans d’eau calmes, nécessaires pour stabiliser le navire en vue de son redressement, « il y en a sur les côtes françaises et il y en a sur les côtes espagnoles »

Voir les autres articles de la catégorie

ACTUALITÉS

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.