Une petite dizaine de passagers, dont des femmes et des enfants, ont été débarqués sur le port par un bateau des garde-côtes grecs peu avant 12h00 (10h00 GMT), selon le journaliste.
Le cargo Baris, battant pavillon des Kiribati et long de 77 mètres, a été amarré à environ trois milles nautiques (5 km) au large de Ierapetra après avoir fait l’objet d’une délicate opération de remorquage durant 48h00 par une frégate de la marine de guerre grecque.
Durant les premières heures de la matinée jeudi, « des équipes du ministère de la Santé ont effectué à bord les contrôles médicaux nécessaires », a indiqué à l’AFP Theodosis Kalantzakis, le maire de Ierapetra, petite commune au sud-est de la Crète.
Selon une source médicale, peu de passagers nécessiteraient une hospitalisation.
« Il y a beaucoup de femmes et d’enfants », a ajouté M. Kalantzakis selon lequel les passagers sont Syriens, Afghans, Palestiniens, Iraniens et Irakiens.
« C’est comme un petit village qui va arriver à Ierapetra, nous n’aurons pas les moyens de les accueillir au-delà d’une semaine malgré la mobilisation de tous les services de l’État, de la région et de la ville », a affirmé le maire de la commune qui compte un peu plus de 20.000 habitants.
Les quelque 700 migrants seront hébergés dans une salle de sports où des matelas, des couvertures et des vivres ont été préparés, ou à l’hôpital de Iérapetra pour ceux qui nécessitent des soins.
Mardi, une jeune femme enceinte à bord du bateau a été hélitreuillée et transportée vers un hôpital au Royaume-Uni.
Après une panne mécanique mardi, le navire avait commencé à dériver au large des côtes crétoises et alerté les autorités grecques.
La Grèce, comme l’Italie et l’Espagne, est l’une des principales portes d’entrée dans l’Union européenne pour les migrants en provenance d’Afrique, du Moyen-orient ou du sous-continent indien. Les arrivées par les îles ont fortement augmenté cette année et ce bateau est le plus important pris en charge récemment.
Le pape François a appelé mardi l’Union européenne à offrir « aide et accueil » aux migrants clandestins, estimant que la mer Méditerranée ne devait pas devenir « un grand cimetière ».