La pollution est pour l’instant « limitée, extrêmement limitée. Nous avons été inquiets lorsque nous avons eu connaissance de ce naufrage, mais les risques de pollution massive sont a priori écartés », a déclaré le ministre à des journalistes lors d’une visite à Anglet, sept heures environ après l’échouage du cargo, dont les onze membres d’équipage ont été évacués sains et saufs.
Le cargo Luno, qui navigait a vide, « ne contient pas de carburant lourd, le seul carburant est du carburant de propulsion. En plus, il s’agit de gasoil qui peut très vite disparaître, compte tenu en plus de l’état de la mer », a ajouté Frédéric Cuvillier.
Il reste dans les cuves ou réservoirs « de l’ordre de 80 tonnes de gasoil », a-t-il précisé, reconnaissant qu’on ne savait pas précisément « quel était l’état de la structure de ce morceau de navire où se trouvaient les réservoirs ».
« Mais les risques de pollution massive sont a priori écartés », a insisté le ministre, en ajoutant qu’il fallait à présent évaluer, avec l’armateur, en analysant le site, « quelle technique serait utilisée pour pouvoir évacuer les morceaux de navire ».
Il aussi rendu hommage à la mobilisation qui a permis le sauvetage des onze membres d’équipage.
A ses côtés, le maire d’Anglet, Jean Espilondo, s’est montré prudent sur le risque de pollution. Il a convenu que le carburant était du « gasoil qui peut se diluer rapidement dans l’eau », mais a dit qu’il serait plus rassuré une fois convaincu que « les réservoirs situés dans la partie avant échouée sur le sable n’avaient pas été altérées ni crevées ».
« Mais il faut attendre demain » (jeudi), a-t-il ajouté, soulignant que « la houle telle qu’elle est aujourd’hui empêchait de mesurer ce risque » de pollution.