Cargo espagnol échoué à Anglet: le navire disloqué en trois parties

Selon le sous-préfet, la dislocation s’est produite dans la nuit, avec d’une part le château , où se trouve la cabine, qui se trouvait jeudi matin dans l’eau, à quelque 40 mètres de la plage, et d’autre part le reste de la partie arrière, qui contient l’un des réservoirs et qui aurait sombré. L’avant du bateau s’est par ailleurs stabilisé contre la digue.

Selon la municipalité d’Anglet, le « château » « est tombé dans l’eau pendant la nuit », vraisemblablement en raison de la houle alors que les rafales de vent restaient fortes sur le littoral.

Parallèlement, des experts ont tenté d’accéder, sans succès, aux alentours de 02H00, à l’avant du bateau qui s’était échoué sur la plage de La Barre, à proximité, selon le sous-préfet.

Ces profesionnels mandatés par la société d’assurances du cargo, épaulés par des pompiers et accompagnés de membres du Centre d’expertises pratiques de lutte antipollution (Ceppol) de la Marine nationale, n’ont finalement pas pu accéder au bateau a déclaré le sous-préfet. Auparavant la mairie avait indiqué à tort que ces experts avaient pu monter à bord.

« A priori », aucune fissure au niveau des réservoirs n’a été détectée, a-t-on indiqué à la mairie. Les réservoirs du navire contiennent 127 m3 de mazout, soit l’équivalent de quatre camions-citernes d’essence.

Les onze membres d’équipage, secourus par hélicoptère, et la société espagnole propriétaire du « Luno », Naviera Murueta, dont au moins un responsable est arrivé sur place, devaient être entendus jeudi matin dans le cadre de l’enquête judiciaire.

En fin de matinée, une réunion était pévue à la préfecture au cours de laquelle « l’armateur devra présenter son plan de désengagement de la coque », selon la mairie.

Le « Luno », cargo espagnol en service depuis 1994, en provenance de Bilbao et qui se rendait à Bayonne, s’est brisé en deux, jeudi matin, sur une digue à Anglet, au Pays basque, alors qu’il tentait d’entrer dans le port de Bayonne. L’accident s’est soldé par un bilan moins grave qu’attendu, avec un seul blessé léger et des risques de pollution massive en principe écartés mercredi soir, même si des craintes demeurent.

Le bateau a été victime d’une « avarie électrique totale » vers 10h10, ce qui l’a sans doute rendu très difficilement manoeuvrable, dans des circonstances rendues dangereuses par les intempéries. Il a ensuite heurté la digue, où il s’est encastré, avant de se briser en deux.

Le ministre chargé des Transports et de la Mer, Frédéric Cuvillier, a estimé sur place mercredi soir que « les risques de pollution massive » pouvaient être « a priori écartés », notamment parce que le carburant du navire, du gasoil, se dilue facilement.

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