Les spécialistes mandatés pour cette opération, sur les lieux depuis 08H00, sont parvenus à percer la coque de l’avant du navire. Ils ont pu ainsi accéder directement au réservoir pour pomper les quelque 70 tonnes que contient ce morceau de carcasse échoué sur la plage de La Barre, a indiqué à une correspondante de l’AFP le commandant de vaisseau Jean-Bernard Cerutti.
« Malgré la marée haute, on a pu accéder à l’épave, grâce notamment à des coefficients de marée faibles », a indiqué M. Cerutti. Le pompage proprement dit du gazole a débuté à 10H40, a-t-il précisé. « On travaille très vite », a-t-il ajouté, estimant que les opérations pourraient s’achever d’ici « la fin de l’après-midi ».
Le pompage, initialement prévu vendredi, avait été reporté en raison des difficultés d’accès sécurisé au réservoir. Une société néerlandaise spécialisée dans l’assistance aux navires en difficulté, Smit Salvage, mandatée par l’assureur de l’armateur espagnol, est chargée des opérations.
Vingt autres tonnes de carburant, situées dans une cuve dans la partie arrière du cargo, se sont « vraisemblablement dispersées » depuis l’échouage en raison de la houle, avait rappelé jeudi le sous-préfet, écartant un risque de pollution directe des plages.
Le « Luno », vraquier de 100 mètres, s’était scindé en trois parties après son naufrage spectaculaire, mercredi matin, à l’entrée du port de Bayonne. Victime d’une avarie, il était parti à la dérive, heurtant une digue à Anglet. Le naufrage s’était soldé par un blessé léger.