Le tribunal de quartier Oktiabrskiï a accepté la demande de l’avocat, Me Vladimir Odiagailo, en visant le montant de la caution à 113,8 millions de roubles, soit 2,2 millions d’euros. « C’est un montant très élevé », a dit le juriste, interrogé par téléphone à Mourmansk.
L’armateur lituanien a immédiatement réagi, annonçant qu’il allait faire appel. Le directeur d’Arctic Fishing, M. Giedrius Grudzys, a déclaré à l’AFP à Vilnius que la caution était « inadéquate par rapport à la valeur du bateau, dont elle représente le double ».
Il a réaffirmé que son bateau n’avait pas enfreint la légalité.
La juge a fixé le montant de la caution le plus élevé possible aux termes de la loi, a souligné Me Odiagailo.
Il y a une semaine, l’Union européenne s’était inquiétée de « l’arraisonnement forcé » du « Juros Vilkas » et de la « détention de son équipage », une trentaine d’hommes comprenant tant des Lituaniens que des Russes. Elle a appelé la Russie à « immédiatement relâcher le navire », conduit et ancré à Mourmansk, selon un communiqué de la diplomatie européenne
Les gardes-frontières russes avaient reproché aux Lituaniens d’avoir pêché dans une zone qui leur était interdite. Pour les autorités lituaniennes, cependant, si le chalutier se trouvait effectivement dans la zone économique exclusive russe, il s’agissait d’une zone de pêche administrée par la Commission des pêches de l’Atlantique du nord-est (NEAFC), et le chalutier s’y trouvait conformément au règlement de cette dernière. La Russie fait partie de cet organisme.
Selon les gardes-frontières russes, le bateau de pêche avait tenté de gagner la zone norvégienne de la mer de Barents pour leur échapper. Ils ont affirmé avoir trouvé à son bord quinze tonnes de crabe pêché dans la zone russe.
La Lituanie avait adressé à Moscou une note de protestation au sujet de cet incident.