La commission demande au gouvernement de « prendre acte » des « carences » de l’accord conclu en 2017 avec Fincantieri, pour éviter une « erreur stratégique », a indiqué la commission qui a publié mercredi un rapport sur ce rachat.
A l’issue de ses auditions et de ses déplacements, la commission présidée par Sophie Primas (Les Républicains) « fait le constat d’une opération aux contours flous, à la logique déjà dépassée, présentant des risques non négligeables de transfert de production et de savoir-faire ».
Parmi les menaces en cas de rachat du géant français de la construction navale par son concurrent italien, le rapport pointe « une stratégie d’expansion à la logique incertaine » de Fincantieri qui « acquiert plusieurs chantiers en Europe alors que ses capacités sont déjà excédentaires », et un « risque de transfert de production vers ses sites italiens ».
Par ailleurs, note-t-il, « l’accord prévoit une vente au prix pratiqué en 2017 » alors que « la valorisation actuelle » de l’entreprise de Saint-Nazaire, « au carnet de commandes rempli, est probablement supérieure ».
La commission s’inquiète également du partenariat entre l’Italien et le géant public chinois CSSC qui « s’approfondit » et de la volonté de la Chine de « pénétrer le marché des grands paquebots », le « dernier segment sur lequel l’Europe ait encore un net avantage ».
Le rapport demande la révision par l’Etat de l’intégralité du montage en privilégiant « un partenaire privé porteur d’un véritable projet industriel » avec une participation des entreprises locales et des collectivités, « dans un esprit de capitalisme territorial » avec « une minorité de blocage » de l’État au capital.
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