« Dans le marché de l’océanographie il existe des bateaux de moins de 12 mètres pensés pour des missions à la journée et des navires de plus de 24 mètres conçus pour les missions hauturières. Entre les deux, il existe peu de navires évoluant depuis le proche littoral jusqu’à 200 milles des côtes, soit la zone économique exclusive dont bénéficie chaque pays. Imos (Industrial modular oceanographic ships) vise ce segment », a indiqué Thierry Demier, gérant du chantier naval Techni yachts Pinta et membre du projet.
Imos, porté par une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) regroupant des professionnels du nautisme et des scientifiques, va ainsi construire des navires océanographiques multi-missions adaptés aux activités scientifiques et professionnelles. Ces navires, des catamarans d’une longueur hors tout de 18 à 24 mètres, seront destinés à l’étude océanographique et l’intervention sous-marine. Ils pourront être commandés par des affréteurs qui les loueront.
« Dans ce segment, les bateaux sont généralement des monocoques en aluminium, donc lourds, peu spacieux et générant dès coûts d’exploitation élevés », a expliqué le coordinateur du projet, Fabrice Faure. « Pour qu’Imos soit compétitif, nous avons opté pour des catamarans en matériaux composites, légers, propulsés par des moteurs hybrides rapides et avec une large surface pour travailler ».
« Nous avons réalisé une étude d’opportunité commerciale et nous avons identifié plus de cent clients publics et privés potentiels », a dévoilé Leslie Widmann, fondatrice du cabinet d’étude d’économie maritime Odyssée développement. « Plusieurs ont d’ailleurs souligné que cette offre pourrait créer le besoin car les chercheurs sont parfois limités par les moyens disponibles et les coûts qu’ils engendrent ».