Chasse aux cétacés: Sea Shepherd va dédommager les baleiniers japonais

Cette somme ira à l’Institut japonais de recherche sur les cétacés ainsi qu’à un armateur, Kyodo Senpaku, qui tous deux effectuent des missions de « recherche scientifique » baleinière pour le compte du Japon.

Malgré l’interdiction de la chasse commerciale et le tollé international, le Japon veut continuer de capturer des cétacés au large de ses côtes, dans le Pacifique Nord-Ouest et en Antarctique, en prétextant de l’intérêt « scientifique » de ses campagnes.

Une injonction de justice américaine datant de la fin 2012 interdisait à Sea Shepherd, comme à toute personne agissant à ses côtés, de venir se poster à moins de 500 mètres des baleiniers japonais et de les attaquer.

Mais les activistes de Sea Sheperd ont poursuivi leur campagne de harcèlement début 2013, donnant lieu à des affrontements en haute mer. Les autorités japonaises ont maintes fois qualifié de « terroristes » les méthodes militantes employées par Sea Shepherd, organisation basée aux Etats-Unis.

L’Institut de recherche sur les cétacés (IRC) a salué ce règlement financier conclu la semaine dernière devant une cour d’appel américaine.

Dans un communiqué publié mercredi, l’IRC, subventionné par les pouvoirs publics, dit espérer que ce compromis permettra de « prévenir les ingérences irresponsables (de Sea Sheperd) dans notre programme de recherche » à l’avenir.

L’avocate de Sea Shepherd, Claire Loebs Davis, a précisé dans un communiqué que l’organisation ne reconnaissait pas pour autant sa culpabilité.

« Mais, après plus de deux années de litige, nous sommes très heureux d’en finir avec ce contentieux », a souligné l’avocate. Sea Shepherd veut désormais consacrer ses efforts à combattre une demande d’injonction permanente réclamée par le Japon.

Ce sera, selon elle, l’occasion de démontrer que les activités de l’IRC japonais sont « dangereuses et illégales ».

Le Japon a dû renoncer à sa campagne de chasse 2014/2015 en Antarctique après un verdict de la Cour internationale de justice (CIJ).

L’instance supérieure de l’Organisation des Nations Unies a jugé en mars 2014 que les Japonais poursuivaient en réalité des objectifs commerciaux prohibés en usant abusivement d’une exemption scientifique prévue par le moratoire de 1986 sur la chasse à la baleine.

Voir les autres articles de la catégorie

ACTUALITÉS

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.