Baptisé Normandie Hydro, cette usine doit entrer en service au premier trimestre 2018, selon Naval Energies. Elle permettra d’assurer l’assemblage et la maintenance de sept hydroliennes de 16 mètres de diamètre.
Les turbines seront immergées à une trentaine de mètres de profondeur dans les courants sous-marins du Raz-Blanchard et produiront de l’électricité avec l’énergie des courants.
Il s’agit d’une ferme « pilote » visant à expérimenter cette énergie en vue de lancer par la suite des fermes commerciales. On ignore par exemple aujourd’hui la fréquence de la maintenance nécessaire par 30 m de fond et donc son coût.
D’une puissance totale de 14 MW, « cette ferme hydrolienne sera raccordée au réseau d’électricité à l’horizon 2020, permettant d’alimenter en électricité environ 13.000 habitants », précise Naval Energies dans un communiqué. Le coût du parc est estimé à 112 millions d’euros dont environ 50 millions de subventions.
L’usine mobilisera une quarantaine de personnes pour l’assemblage des turbines, a indiqué Naval Energies, qui emploie près de 13.000 salariés dans le monde dont environ 150 personnes dans l’hydrolien. « La construction de cette usine constitue une étape décisive dans le développement de l’hydrolien en France et à l’international. Elle marque également l’ambition française dans la lutte contre le réchauffement climatique », a indiqué le groupe dans son communiqué.
« La volonté politique n’a jamais fait défaut et nous continuons de travailler, collectivités et État, pour faire de Cherbourg un pôle national des énergies marines renouvelables », a déclaré Philippe Bas, président du conseil départemental de la Manche, lors de la cérémonie.
Selon le syndicat des énergies renouvelables (SER), une quinzaine d’hydroliennes produisent de l’électricité dans le monde dans des parcs d’essais, au large de l’Écosse (6 MW), des Pays-Bas (1,2 MW), du Canada (2 MW) et du Japon (3 MW).