Le destroyer lance-missiles USS Stethem est arrivé à Shanghai pour des manoeuvres communes avec l’armée chinoise, dont des exercices de communication et une simulation de sauvetage de surface.
Le commandant du navire, Harry Marsh, a déclaré à la presse que la visite était destinée à « bâtir la confiance mutuelle » entre les deux armées.
Les marins américains, a-t-il estimé, apprendront des « expériences dans le domaine maritime » de leurs homologues chinois. « Ainsi, lorsque nous opérons en mer nous pouvons le faire sans danger, et nous comprenons ce qu’ils font et ce que nous faisons ».
Cette escale intervient après qu’un navire de guerre américain ait navigué fin octobre près d’îlots artificiels construits par Pékin en mer de Chine méridionale, dans l’archipel disputé des Spratleys.
Les Etats-Unis et des pays d’Asie du Sud-Est considèrent ces travaux de construction comme une menace à la liberté de navigation, sur l’une des routes maritimes les plus stratégiques du globe, par laquelle transite notamment un tiers des cargaisons mondiales de pétrole.
Pékin rejette ces accusations et accuse Washington de s’en servir comme prétexte dans le cadre de sa stratégie de « rééquilibrage » vers l’Asie-Pacifique de sa politique étrangère.
Ce différend est devenu un point de friction majeur entre les deux premières économies mondiales, et le sujet menace de s’imposer cette semaine lors du sommet Asie-Pacifique organisé à Manille, aux Philippines.
La réunion du Forum de la coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec) est théoriquement destinée à aborder les questions de libre-échange dans la zone, et la Chine a assuré que les tensions croissantes en mer de Chine méridionale ne devraient pas y être abordées.
Harry Marsh s’est cependant voulu rassurant, assurant que « des pays peuvent avoir des désaccords ». « Toutefois, a-t-il souligné, nos marines sont capables d’opérer en mer en toute sécurité ».
dly/ehl/pt
HARRIS