Ils ont été nommés par arrêté du ministère de la Transition écologique, dans le collège des personnalités qualifiées du Conseil de surveillance du port de la deuxième ville de France, au même titre que Laurence Borie Bancel, qui est à la tête de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), détaille le JO. Ils ont été désignés en raison de « leurs compétences », qui n’ont pas été explicitées.
Le 4 février, l’homme d’affaires marseillais Xavier Giocanti avait déjà été nommé par le gouvernement.
Depuis décembre 2020 et le décès prématuré de Jean-Marc Forneri, la présidence du GPMM avait été assurée par intérim par Elisabeth Ayrault, la prédécesseure de Laurence Borie Bancel à la CNR. Mais elle avait fait savoir que l’intérim avait trop duré et cette situation avait suscité l’agacement des collectivités locales, à commencer par le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier (ex-LR).
L’élection du nouveau président du port devrait se dérouler lors du prochain Conseil de surveillance, le 25 novembre.
Dès fin septembre, la CGT s’était inquiétée d’une possible nomination de Christophe Castaner, ex-chef de file des députés LREM, à la tête du GPMM, y voyant « favoritisme » et « parachutage » après son échec cuisant aux législatives.
Pour le syndicat majoritaire sur le port, « les activités portuaires ont besoin d’acteurs économiques centrés sur le réel, qui contribuent à l’essor économique du territoire, qui s’y inscrivent sur la durée, dans une visée industrielle et sociale ».
Après les turbulences dues au Covid-19, l’activité passagers a signé une reprise significative depuis le début de l’année au port de Marseille-Fos, malgré la mobilisation locale grandissante contre l’industrie polluante des croisières, portée notamment par le maire de Marseille, Benoît Payan (union de la gauche, Printemps marseillais).
Le reste des activités du port est soumis aux bouleversements actuels et aux incertitudes conjoncturelles, avec un trafic de marchandises soutenu par la consommation post-Covid au premier semestre 2022, mais des activités liées à l’énergie très contrastées.