Ce responsable ayant requis l’anonymat confirmait des informations du New York Times, qui a rapporté qu’au moins un marin avait été évacué du porte-avions.
Ces cinq marins avaient été testés positifs lorsque l’équipage du navire en proie à une épidémie galopante de Covid-19 avait été évacué en mars sur l’île de Guam, dans le Pacifique.
Ils avaient été placés en quarantaine et considérés comme guéris après avoir été testés négatifs à deux reprises.
Comme la plus grande partie de l’équipage, ils ont rejoint le navire qui s’apprête à reprendre la mer, mais des symptômes sont réapparus et ils ont été testés de nouveau.
Une vingtaine de marins avaient lesquels ils ont été en contact ont été évacués eux aussi.
Interrogée, l’US Navy s’est refusée à tout commentaire.
Une source militaire a souligné sous le couvert de l’anonymat que les 2.900 marins qui ont déjà regagné le Theodore Roosevelt portaient tous un masque en permanence et respectaient au mieux la distanciation sociale.
« C’est un environnement très différent de celui qui prévalait lorsque l’épidémie s’est déclarée », a souligné cette source.
L’US Navy, accusée d’avoir initialement sous-estimé la situation à bord du Theodore Roosevelt, s’est faite très discrète sur l’état de l’équipage depuis que tous les marins du porte-avions ont été testés fin avril.
Au total, 1.100 marins ont été testés positifs et plus de 25% d’entre eux sont considérés comme guéris, a souligné la source militaire.
Un marin est mort de complications liées au Covid-19.
Le Pentagone, qui veut éviter de montrer toute vulnérabilité, souhaite faire repartir le navire au plus vite pour des patrouilles dans le Pacifique destinées à contrer les ambitions de la Chine dans la région.