La Russie a déjà ces dernières années été confrontée à des incendies et des températures records.
Le directeur scientifique de l’agence météo russe, Roman Vilfand, a prévenu durant une conférence de presse que d’avril à juin, les températures seraient « supérieures à la normale » dans de nombreuses régions.
« En juin, un temps chaud supérieur aux normes est prévu dans la région de Krasnoïarsk et en Iakoutie (Sibérie occidentale et orientale, ndlr). Bien sûr, toutes ces caractéristiques se transforment en danger d’incendie », a-t-il mis en garde.
Il a ajouté que la vaste région de Krasnoïarsk, grande comme quatre fois la France, souffrirait d’un « déficit des précipitations » cette année.
D’importants feux de forêts touchent de plus en plus régulièrement la Sibérie, conséquence de vagues de chaleur inhabituelles.
La politique russe consistant à ne pas combattre les foyers se trouvant dans des zones trop isolées a suscité des critiques l’an passé, quand les incendies se sont rapprochés de plusieurs villes dont Iakoutsk, capitale de la Iakoutie.
« Le déficit de précipitations n’est pas seulement un problème pour cette année mais un problème (général) dû au changement climatique », a insisté M. Vilfand.
Si les fameux hivers russes sont déjà plus doux, le scientifique a surtout relevé que le principal problème de la crise climatique est la multiplication des catastrophes naturelles.
« Le nombre de phénomènes dangereux a doublé au cours du dernier quart de siècle » en Russie, a-t-il affirmé.
Selon de nombreux scientifiques, la Sibérie est avec l’Arctique une des régions du monde les plus exposées au changement climatique.
Les incendies en sont un exemple, tout comme le dégel du pergélisol –ou permafrost– l’arrivée d’espèces invasives ou encore des inondations.