Aucun nouvel arrivage n’avait été signalé vendredi matin sur les plages du département de la Manche, où des paquets totalisant plus de 1,2 tonne s’étaient échoués mercredi notamment dans la zone de Réville. Dimanche, plus de 800 kg avaient déjà été découverts, entraînant la multiplication de patrouilles de gendarmerie dans la région ainsi que des survols d’un hélicoptère de la marine nationale.
D’autres paquets pourraient toutefois être découverts dans les prochains jours, a expliqué lors d’un point de presse le magistrat, qui a « lancé un avertissement » contre les risques encourus par les candidats au « narcotourisme ».
« Le fait de prendre possession de l’un de ces ballots et de les transporter est constitutif d’un délit passible de dix ans d’emprisonnement », a-t-il rappelé.
Au risque pénal s’ajoute un danger pour la santé, a ajouté le magistrat.
« A l’heure qu’il est, je n’ai pas le degré de pureté de cette cocaïne. Mais nous savons d’expérience que lorsqu’elle arrive en Europe, cette cocaïne est généralement pure entre 80 et 90%, ce qui signifie que l’ingestion de ces produits tels qu’ils se présentent là est mortelle », a-t-il insisté.
Le magistrat a rappelé que lors d’une précédente « marée blanche » fin 2019 sur les plages d’une zone allant des Pyrénées-Atlantiques à la Bretagne, un jeune homme était mort après avoir consommé de la cocaïne retrouvée sur une plage.
L’origine de la cocaïne récemment retrouvée en Normandie reste inconnue et l’enquête tentera d’établir si les produits arrivés dimanche et mercredi proviennent d’une même cargaison, a-t-il rappelé.
L’enquête a été confiée au parquet de Rennes où siège la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), en lien avec le parquet de Paris. Ce dernier devrait reprendre seul la direction de l’enquête « dans les jours qui viennent », a ajouté M. Astruc.