« C’est un montant impossible à digérer pour les collectivités locales », a estimé ce député de Seine-et-Marne lors d’un point presse. Tout en jugeant « légitime » de baisser les dépenses publiques, cet ancien maire de Coulommiers a jugé que « les collectivités avaient déjà fait beaucoup d’efforts ».
Concernant la fiscalité locale, M. Riester s’est dit favorable « au maintien d’un lien entre l’impôt et le territoire », car « sinon, on sera sous tutelle de l’Etat » et « la dynamique locale ne sera plus récompensée ».
Le député a également mis en cause « la non-capacité de l’Etat à tenir ses engagements qui est insupportable, c’est ce qui fait que les Français n’ont plus confiance dans la politique ».
A ses côtés, l’autre coprésident Stéphane Demilly (UDI) a cité notamment les inquiétudes sur un énième report du chantier du canal Seine-Nord après les annonces de l’exécutif sur une « pause » des grands projets d’infrastructure. « On revient sans arrêt sur la parole donnée », a dénoncé ce député de la Somme et ancien maire d’Albert.
M. Demilly posera mercredi une nouvelle question au gouvernement sur le canal Seine-Nord après une réponse embarrassée du Premier ministre (issu de LR) sur le sujet la semaine dernière.
Le gouvernement compte établir une « trajectoire de financement crédible » pour les grands projets d’infrastructure « dont on ne sait pas comment ils sont financés », avait répondu alors Édouard Philippe. Comme maire du Havre, il était opposé au projet, jugeant qu’il avantagerait la concurrence par rapport au port normand.
Un accord de financement répartissant l’effort entre l’Union européenne (1,8 milliard), l’Etat (1 md), les collectivités (1 md) et un emprunt public (0,7 md), avait pourtant été conclu en novembre 2016.
M. Demilly a annoncé que le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand venait de proposer à Edouard Philippe que les collectivités avancent la part revenant à l’Etat pour les deux ou trois premières années du projet.