Les corps de ces nouvelles victimes des traversées entre les côtes turques et grecques ont été retrouvés lors de recherches menées dans la zone par deux patrouilleurs grecs assistés d’un navire portugais et d’un hélicoptère de Frontex, l’Agence européenne de surveillance des frontières.
La disparition de huit personnes dans la naufrage avait été signalée par les 31 rescapés qui ont été recueillis après la collision par la garde-côte grecque. Les recherches se poursuivaient pour les quatre personnes encore signalées manquantes.
Une enquête doit déterminer les circonstances exactes de cette collision, entre le navire grec de haute mer, de 30 mètres de long, et l’embarcation en bois des migrants, au large de la localité de Molyvos, dans le nord de Lesbos, a précisé le ministère.
Selon les premières informations données par le ministère, la barque aurait tenté de fuir à l’arrivée du patrouilleur.
Selon un photographe de l’AFP qui a saisi le naufrage depuis le rivage, et qui évalue à environ deux kilomètres de la côte l’endroit où s’est déroulé l’accident, l’embarcation des migrants n’a pas mis plus de deux à trois minutes à sombrer. Les garde-côtes ont immédiatement tenté de secourir les personnes tombées à l’eau, puis un second bateau de secours est arrivé sur les lieux dans les dix minutes, suivi d’un hélicoptère.
Le bilan des noyades en Égée de migrants tentant de rallier la Grèce au départ de la Turquie ne cesse de s’alourdir, avec des enfants et femmes comme principales victimes. Mercredi déjà, une femme, un nourrisson et une fillette s’étaient noyés au large de Lesbos, après un garçonnet d’un an, mort dans la nuit de jeudi à vendredi dans la même zone.
Plus de 606.000 migrants ont franchi la Méditerranée depuis janvier, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrants (OIM), dont plus de 466.000 pour aborder en Grèce. Plus de 3.000 personnes ont péri pendant la traversée, dont près de 300 en mer Egée.