« La coque de ce pétrolier, qui a coulé le 7 mars 1980 au large de l’île de Batz, présentait des fuites intermittentes d’hydrocarbures, repérées lors de plongées d’investigation réalisées en décembre 2019 », rappelle la préfecture dans un communiqué de presse.
« Profitant d’une météo clémente et d’un coefficient de marée favorable », des marins de la cellule plongée humaine et intervention sous la mer (CEPHISMER) sont intervenus du 5 au 8 septembre sur la coque du pétrolier, échoué à 46 km au nord de l’île, selon la même source.
Un véhicule sous-marin téléguidé a apposé sur les dix orifices identifiés des « plaques obturatrices magnétiques » afin « de faire cesser ces fuites », précise la préfecture maritime, qui indique qu’une « surveillance particulière du littoral » sera « maintenue dans la durée » afin « de vérifier qu’aucune nouvelle fuite n’apparaît ».
Le pétrolier sous pavillon malgache, long de 192 m et construit en 1958, s’était brisé en deux sous la violence d’une tempête. Huit hommes d’équipage ont péri dans le naufrage.
Le Tanio transportait 28.600 tonnes de pétrole, dont quelque 10.000 tonnes se sont déversées en mer, contaminant 200 kilomètres de littoral. La partie arrière du pétrolier, contenant 7.500 tonnes de pétrole, avait été remorquée jusqu’au Havre, tandis que la partie avant coulait par environ 80 mètres de fond avec encore plus de 10.000 autres tonnes. Quinze mois d’opérations sous-marines seront nécessaires pour récupérer plus de 5.000 tonnes de pétrole et colmater les brèches.
En novembre 2019, des dizaines d’oiseaux blessés ou morts, dont certains portaient des traces d’hydrocarbure, ont été trouvés sur les plages du nord-Finistère.
Des investigations ont alors fait apparaître des fuites sur la coque du Tanio et des analyses d’échantillons prélevés sur les oiseaux ont montré des similarités avec le fioul lourd du pétrolier.