Les journalistes comoriens s’inquiétaient d’un article figurant dans le nouveau code, adopté vendredi par 31 des 33 députés de l’Assemblée nationale, qui prévoyait qu’un journaliste n’est pas tenu de divulguer ses sources, « sauf sur décision judiciaire motivée dans les cas exceptionnels ».
Le nouveau code a finalement été adopté en conservant la formulation actuelle, ce que le syndicat réclamait: en matière de secret des sources, le journaliste « ne peut être inquiété par l’autorité publique ».
« Le Syndicat national des journalistes comoriens (…) tient à remercier très sincèrement l’Assemblée nationale d’avoir pris en compte ses inquiétudes ainsi que la gravité des conséquences qu’aurait entraînées l’application d’un tel article dans l’exercice de la profession », dans un communiqué publié samedi.
Les Comores (870.000 habitants) occupent la 75e place dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par l’ONG Reporters sans frontières, sur 180 pays.
Ancien chef d’état-major de l’armée, Azali Assoumani a pris le pouvoir en 1999 lors d’un coup d’Etat militaire. Elu en 2002, il avait rendu le pouvoir en 2006, avant de se faire élire à nouveau en 2016, en 2019 puis en 2024.
Contesté, le scrutin de 2024 avait été suivi de deux jours de manifestations meurtrières. Les détracteurs de M. Azali l’accusent d’autoritarisme croissant à la tête de cet archipel de trois îles du canal du Mozambique, où le président de la République cumule les casquettes de chefs de l’Etat et du gouvernement.




