« Nous avons trouvé deux ordinateurs dans la salle de commandement de bord du Costa Concordia qui devront être analysés », a déclaré à la presse le juge Giovanni Puliatti, à la tête du tribunal de Grosseto (centre) qui juge l’ex-capitaine du paquebot de croisières, Francesco Schettino, pour homicides multiples par imprudence, pour abandon de navire et dégâts causés à l’environnement.
Cependant, selon l’amiral Giuseppe Cavo Dragone, chef des experts près du tribunal, le bateau ayant passé près d’un an et demi sous l’eau, « les ordinateurs sont totalement inutilisables parce qu’ils sont oxydés ».
« Nous verrons si nous pouvons en tirer quelque chose, et s’ils peuvent ajouter des éléments à ceux déjà obtenus à partir de la boîte noire », a ajouté l’amiral.
Le pilote automatique, qui enregistre toutes les données du bateau, a également été examiné durant cette visite de plus de cinq heures, la première depuis l’opération de redressement du Concordia en septembre dernier.
Des extraits de la mémoire du disque dur de l’appareil ont été saisis sur le tableau de bord, même s’il est possible que l’eau ait pu là aussi l’endommager.
Dans la nuit du 13 janvier 2012, le Costa Concordia, qui naviguait trop près de la côte, avait heurté un écueil et s’était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres du Giglio, avec à son bord 4.229 personnes, dont 3.200 touristes.
Cet accident a fait 32 morts mais la dépouille d’une des victimes n’a jamais été retrouvée.
Selon les experts, le paquebot devrait être en état de flotter et de quitter l’île en juin, deux ans et demi après le drame.
Le procès de Francesco Schettino a commencé à la mi-juillet et doit durer encore plusieurs mois avec l’audition de centaines de témoins. Le commandant risque 20 ans de réclusion criminelle.