Oceana a indiqué « se féliciter des mesures prises pour la gestion du stock de thon rouge » mais « est très préoccupé par l’absence de nouvelles mesures de conservation pour les espèces de grands requins migrateurs déjà menacés, ainsi que (par) le faible respect général des mesures existantes ».
« Nous sommes extrêmement préoccupés par l’avenir des +espèces oubliées+ que sont les requins », a déclaré Maria-José Cornax, coordinatrice des campagnes de pêche pour Oceana Europe.
Susan Sainz-Trapaga de WWF a dit être « très déçue pour les requins pour lesquels aucune mesure forte de protection n’a été décidée » par la Cicta (Iccat en anglais), l’organisation intergouvernementale chargée de gérer la pêche des thonidés dans l’Atlantique et la Méditerranée.
« Permettre aux stocks de gravement s’épuiser, puis interdire leur capture, ne peut pas être considéré comme une gestion responsable », a déclaré pour sa part le Dr Allison Perry, d’Oceana.
L’Union européenne a notamment défendu une interdiction d’exploiter le requin-taupe commun et la limitation des prises des requins-taupes bleus.
Les Etats-Unis ont plaidé pour une réglementation plus stricte pour interdire la découpe d’ailerons de requins à bord des navires.
« Il est regrettable que la Commission ne soit pas parvenue à un consensus pour des mesures de protection immédiates sur les requins », a déclaré Susan Lieberman de Pew Environment.
Mais cette ONG américaine a salué l’engagement de la Cicta à revoir ses statuts pour y inscrire de manière plus formelle la gestion des stocks de requins, aujourd’hui seulement abordés sous l’angle des prises involontaires lors d’autres pêches.
« Cela va planter le décor pour une gestion internationale améliorée de la pêche des requins », a jugé Mme Lieberman.
La Cicta, qui réunit l’Union européenne et 47 pays (USA, Canada, pays méditerranéens et africains, Norvège, Brésil, etc.), s’est réunie du 12 au 19 novembre à Agadir.