Q: Qu’attendez vous de l’accord signé lundi ?
R: « Qu’on revienne à la quiétude, au travail, aux échanges transmanche dans un climat apaisé, pour le bien de tout le monde. Il faut que le port puisse paisiblement travailler sans être tout le temps menacé. On doit pouvoir afficher le professionnalisme et la fluidité du port de Calais. Les chantages, menaces, doivent cesser, pour que tous les travailleurs et toutes les compagnies puissent travailler sereinement dans l’intérêt des clients. Le port de Calais doit reprendre la croissance qu’il connaissait en début d’année. »
Q: Quelles ont été les pertes pour le port de Calais en 2015 ?
R: « On estime le manque à gagner depuis le début du conflit fin juin à sept millions d’euros, auxquels il faut ajouter trois millions de factures non payées de MyFerryLink (marque commerciale de SeaFrance ndlr) en dépôt de bilan. La croissance du trafic était de +10% sur les cinq premiers mois de 2015. Avec les conflits, nous sommes descendus à +2,5% en moyenne sur l’année, on a perdu 3.000 bus, 50.000 voitures et 60.000 camions. Le blocage de dimanche soir a occasionné un retard de plusieurs heures pour 5.200 véhicules. Vous pensez bien que les gens qui ont été pris dans ces blocages vont conserver une très mauvaise image du port de Calais. Nous allons réfléchir à une opération de communication pour indiquer que le port de Calais est sécurisé et que le conflit social est terminé, on va regagner la confiance de notre clientèle, il n’y a pas de raisons pour que le port de Calais ne redevienne pas ce qu’il était avant les événements. »
Q: Selon vous, le trafic transmanche est-il appelé à se développer?
R: « Complètement. Au minimum de 2,5% par an, même si, actuellement, les statistiques sont largement au-dessus de ces prévisions. Parce qu’il y a une croissance de l’économie et une augmentation de la population britannique, ce qui signifie plus de consommation, plus de besoin, plus de trafic. La construction d’un nouveau port vient de commencer pour doubler la capacité de nos installations, le chantier est de 650 millions d’euros et il va durer cinq ans et demi. Cela va permettre de continuer à accroitre le trafic. Donc j’espère de nouveaux bateaux et donc forcément de nouveaux emplois. »
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(Propos recueillis par Zoé LEROY)
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