A l’issue d’un congrès « décentralisé » en régions, première phase d’un vote pour désigner la future secrétaire nationale parmi six candidates en lice, les adhérents écologistes ont placé largement en tête cette élue d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), qui était considérée comme la favorite et représentait la direction sortante, notamment soutenue par l’ex secrétaire national Julien Bayou.
Selon des résultats partiels (90% des régions dépouillées, selon la direction), sa challenger Sophie Bussiere, soutenue par Yannick Jadot, arrive en seconde position avec 18,07% des voix.
Melissa Camara, soutenue par la députée écoféministe Sandrine Rousseau et une partie de l’aile gauche du parti, obtient 13,54 %, un score « décevant », pour Alain Coulombel, leader de la gauche du parti.
Trois autres candidates, aux motions plus confidentielles, obtiennent chacune moins de 10%: l’ex-candidate aux régionales en Bretagne Claire Desmares-Poirrier a recueilli 9,6%, la responsable des élections Hélène Hardy 6,59%, et la membre du bureau exécutif Géraldine Boyer, 4,34%.
« Jamais un congrès écologiste n’avait donné une orientation aussi claire au vu de l’écart qui sépare ‘La Suite’ des autres listes. C’est un score historique », a salué Marine Tondelier dans un communiqué.
Les adhérents ont aussi élu les membres du futur conseil fédéral du parti (parlement du parti) et les 400 délégués qui désigneront formellement la nouvelle secrétaire nationale lors d’un « congrès fédéral » prévu le 10 décembre à Rungis (Val-de-Marne).
Mais pour gouverner le parti, il faut avoir 60% des sièges au conseil fédéral, ce qui devrait obliger Marine Tondelier à des alliances avec d’autres listes dans les 15 jours à venir.
« La question n’est pas de savoir si Marine Tondelier sera la secrétaire nationale. Elle le sera. Mais la question est de savoir si elle sera en capacité de faire l’élargissement pour obtenir une majorité » et pouvoir gouverner, analyse un fin connaisseur du mouvement.
Par ce score, les adhérents ont exprimé « la volonté que se tiennent dès le mois de janvier, dans toute la France, des états généraux de l’écologie, qui préparent et aboutissent à notre refondation, pour un grand mouvement de l’écologie politique », a ajouté dans son communiqué Marine Tondelier, qui souhaite aussi « rassembler un million de sympathisants écologistes d’ici la fin de ce mandat » et « sortir des affrontements internes ».