L’armateur danois (groupe A.P. Moller-Maersk), a reconnu mercredi avoir perdu 517 conteneurs de son porte-conteneur Svenborg Maersk lors de cette tempête, au large de la Bretagne, et non 70 comme annoncé précédemment.
« Le commandant du Svendborg Maersk, l’armateur et sa cellule de veille ont omis de signaler à l’État français et aux autres pays riverains la magnitude du sinistre », a déploré vendredi Robin des Bois, précisant avoir porté plainte pour « mise en danger de vie d’autrui » et « pollution et abandon de déchets ».
Les conteneurs en mer « sont des dangers permanents pour les marins pêcheurs, les communes du littoral et l’environnement », rappelle l’ONG, qui juge que « dans cette affaire la désinvolture de Maersk et de l’équipage du Svendborg Maersk sont inadmissibles ».
Robin des Bois estime que « les piles de conteneurs effondrées étaient en majorité situées à vue de l’équipage », et qu' »une estimation et un signalement des rejets à la mer en temps réel étaient possibles ».
Selon Maersk, 85% des conteneurs perdus étaient vides et ont coulé.
La préfecture maritime de Brest avait annoncé avoir dépêché des survols et des moyens nautiques pour repérer et récupérer les conteneurs en perdition, « aux frais et risques de la compagnie Maersk ».
Le nombre de conteneurs récupérés s’élevait à 13 vendredi dans la zone de compétence de la préfecture, a précisé cette source.
Le Svendborg Maersk, un porte-conteneur de 347 m et d’une capacité de 8.160 EVP (équivalents vingt pieds, l’unité de mesure des conteneurs), avait perdu une partie de sa cargaison lors de la tempête Ulla du 14 févier, alors qu’il faisait route au large d’Ouessant (Finistère), en direction du sud.
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A.P. MOELLER-MAERSK