« Hollande, non à la formation des 400 tueurs de Poutine », « Non au contrat Mistral » et « Hollande, l’honneur de la France vaut plus que des Mistral », pouvait-on lire sur des banderoles brandies non loin du Vladivostok, le premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) construits pour la Russie par les chantiers STX de Saint-Nazaire.
La manifestation était émaillée de nombreux drapeaux ukrainiens, français et européens, a-t-on constaté.
« Nous exhortons le gouvernement français (…) à ne pas remettre de hautes technologies militaires entre les mains de l’agresseur le plus puissant d’Europe », a déclaré Nathalie Pasternak, présidente du Comité représentatif de la communauté des Ukrainiens de France, qui appelait à ce rassemblement.
Le navire-école russe Smolny est attendu lundi matin à Saint-Nazaire, où 400 marins russes doivent se former au maniement des Mistral jusqu’à l’automne.
Le Vladivostok doit en principe être remis à la Russie en octobre, suivi un an plus tard par son jumeau, le Sébastopol, en cours d’assemblage. Le montant total du contrat, conclu en juin 2011, s’élève à 1,2 milliard d’euros.
La livraison de ces navires ultra-modernes à Moscou a été dénoncée à plusieurs reprises par les Etats-Unis, le président Barack Obama ayant encore exprimé début juin son « inquiétude » sur la poursuite de tels contrats au moment où la Russie « a violé la loi internationale » en s’emparant de la Crimée.
Sauf durcissement de la situation en Ukraine, qui entraînerait un renforcement des sanctions internationales, Paris entend pour l’instant maintenir la vente des deux BPC.