Cette mesure vise à « conserver une longueur d’avance » sur les menaces posées par l’Iran et surtout la Corée du Nord, qui a effectué en décembre un tir réussi de missile balistique selon les Occidentaux et réalisé un troisième essai nucléaire en février, selon M. Hagel.
Ces 14 missiles supplémentaires, appelés « intercepteurs basés à terre » (GBI), seront déployés d’ici 2017, a précisé le ministre. Les 30 intercepteurs déjà déployés se trouvent sur les bases de Fort Greely en Alaska et de Vandenberg en Californie.
Le missile GBI est destiné à intercepter les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). Il emporte un « véhicule exo-atmosphérique » qui une fois lâché se précipite vers le missile pour le percuter.
Washington va également « restructurer » ses missiles SM3, un autre type de missile antimissile embarqué à bord de destroyers ou de croiseurs Aegis, qui constituent l’une des composantes de la défense antimissile américaine.
Enfin, le secrétaire Hagel a annoncé une étude environnementale pour identifier un éventuel nouveau site pour des missiles GBI aux Etats-Unis, dont il n’a pas précisé la localisation.
Des élus républicains du Congrès ont demandé l’an passé l’installation d’un tel site sur la côte Est des Etats-Unis.
« Les annonces publiques retentissantes de la Corée du Nord soulignent le besoin pour les Etats-Unis de continuer à prendre des mesures de précaution pour mettre en échec tout ICBM nord-coréen futur », a expliqué plus tôt cette semaine le numéro trois du Pentagone, James Miller.
Pyongyang ne dispose pas à ce stade de capacité balistique intercontinentale mais a « montré des progrès dans la mise au point d’une technologie de missile à longue portée », selon Chuck Hagel.
Depuis le tir d’un missile en décembre et le nouvel essai nucléaire nord-coréen, la tension n’a fait que croître sur la péninsule coréenne, Pyongyang dénonçant l’armistice de 1953 et brandissant la menace d’une « frappe nucléaire préventive » contre les Etats-Unis.