Plus de 400 personnes travaillent 24 heures sur 24 à cette opération.
Le navire de 6.825 tonnes avait coulé le 16 avril 2014 au large de l’île de Jindo (sud-ouest), un drame qui avait fait 304 morts, pour l’essentiel des lycéens.
Il reposait depuis lors sur son flanc par 44 mètres de fond.
Opération particulièrement périlleuse compte tenu des courants dans cette zone au sud-ouest de l’île de Jindo, son renflouement -demandé par les familles des victimes- a plusieurs fois été reporté en 2016 du fait, également, des mauvaises conditions météorologiques.
La manoeuvre avait débuté l’an passé quand des plongeurs avaient installé 33 palonniers sous sa coque, en creusant dans le fond la mer.
Ces gigantesques poutres ont ensuite été reliées au moyen de 66 câbles à deux énormes barges flottant en aplomb du navire. Les deux barges ont commencé mercredi à relever le navire en tirant sur ces câbles.
Mais le processus est particulièrement lent, et pas seulement du fait du poids du ferry qui, lesté de quantités de sédiments, pèse désormais plus de 8.500 tonnes.
Il s’agit également pour les ingénieurs du consortium chinois supervisant la manoeuvre de réajuster constamment la traction des câbles afin de maintenir le navire droit, pour éviter qu’il ne se brise en plusieurs morceaux.
Quand le Sewol dépassera de 13 mètres la surface de l’eau, un gigantesque bâtiment semi-submersible sera positionné en dessous afin de le renflouer totalement. Puis le ferry sera vidé de son eau et de son carburant.
Le submersible acheminera alors l’épave jusqu’au port de Mokpo, à 87 km de là.
Le renflouement est le prélude à un long et délicat travail de recherche de neuf corps qui n’ont jamais été retrouvés et pourraient encore être piégés dans l’épave.
C’est en raison de leur présence potentielle à l’intérieure du Sewol que les familles des victimes ont insisté pour qu’il soit remonté intact.
Or, après trois ans dans l’eau de mer, l’épave est particulièrement fragilisée par la corrosion.