« L’examen des articles de la presse internationale a conduit à l’ouverture d’une enquête contre X », a déclaré à l’AFP un porte-parole du parquet de Bochum, spécialiste de la délinquance économique et financière, sans plus de précisions.
Le quotidien Handelsblatt avait affirmé lundi que la justice allemande s’était saisie du dossier sur la demande de la justice israélienne, qui mène depuis la fin 2016 une enquête aux ramifications politiques sur ce gros contrat militaire.
L’affaire dite « 3.000 » porte sur des soupçons de corruption autour de la vente par l’Allemagne à Israël de sous-marins militaires et autres bateaux conçus par le géant industriel allemand ThyssenKrupp, pour une somme d’environ deux milliards de dollars.
Le dernier rebondissement remonte à la semaine passée, avec l’arrestation de l’homme d’affaires qui représentait ThyssenKrupp en Israël, Michael Ganor. Il avait dans un premier temps reconnu avoir touché des pots de vin et accepté de livrer des informations sur d’autres suspects, avant de revenir sur cette version.
Le scandale menace par ailleurs le chef du gouvernement, Benjamin Netanyahu: plusieurs de ses proches sont directement mis en cause, et son principal rival Benny Gantz a réclamé la semaine dernière de nouvelles investigations sur l’implication directe du Premier ministre.
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THYSSENKRUPP