Les opérations de remorquage du Concordia comprennent un passage à 25 km des côtes corses et sont « potentiellement dangereuses en termes de risques environnementaux et de pollution », a écrit M. Simeoni à Mme Royal dans une lettre datée du 11 juillet, rendue publique mardi.
M. Simeoni, qui demande quelles sont les dispositions prises pour éviter toute éventuelle pollution, mentionne « un rapport interne de l’armateur » du Concordia selon lequel, « pendant le transfert, il est possible qu’il y ait des rejets en mer d’eaux intérieures, de substances, d’hydrocarbures » présentant, selon l’édile, « un impact environnemental non négligeable ».
Les opérations de renflouement du paquebot géant, dont l’échouage le 13 janvier 2012 sur le rivage de l’île toscane du Giglio avait fait 13 morts, ont débuté lundi. Le remorquage vers le port italien de Gênes, où il doit être démantelé, doit débuter le 20 juillet.
Le risque de pollution, ajoute M. Simeoni, est « majoré par le mauvais état de l’assise de l’épave ».
« Toute éventuelle pollution serait susceptible d’impacter directement les côtes bastiaises, du Cap corse, voire de la plaine orientale (au sud de Bastia, ndlr), lesquelles constituent une richesse majeure du patrimoine environnemental et économique de la Corse », a-t-il souligné, exprimant son « étonnement » face à l’absence de « communication officielle de la part des services de l’Etat ».
« De même et à ma connaissance », a-t-il ajouté, « ni les Corses ni leurs élus n’ont été consultés ou simplement informés des risques éventuels engendrés par ces opérations de remorquage et des précautions prises pour les faire disparaître ».