De janvier à mai, un total de 96.000 croisiéristes ont été dénombrés, soit 27.000 personnes de plus que l’an dernier à la même période, a indiqué la CCI de Corse, précisant que la progression concernait l’ensemble des ports de l’île.
Le nombre d’escales de ces croisières est également en augmentation sur la même période, passant de 182 à 200 (+10%).
Pour le seul port d’Ajaccio, le nombre de croisiéristes a grimpé de 36,05%, soit 13.000 voyageurs supplémentaires. Le nombre d’escales y a toutefois baissé, avec 102 escales contre 104 sur les cinq premiers mois de 2022.
Mardi, une poignée de membres du collectif « Stop croisière » a manifesté sur le port d’Ajaccio, devant le bateau Mein Schiff 2 et ses 3.100 passagers, pour dénoncer la présence « en deux jours de 6.600 passagers » dans la ville. Cette présence s’est traduite, selon le collectif, par la consommation de « 15.400 litres de fuel lourd » à quai par les navires Mein Schiff 2 et Azura présents lundi.
En 2022, le nombre de croisiéristes avait rebondi en Corse (+820%) et en particulier à Ajaccio où ils avaient atteint près de 390.000 passagers, contre près de 25.000 en 2021 (+1.464%), année encore marquée par la pandémie de Covid-19, toujours selon les données de la CCI qui gère les ports de l’île.
« Il faut sans attendre proscrire les gros bateaux polluants représentant un tourisme prédateur », avait promis en octobre le président autonomiste du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, appelant à des mesures effectives dès la saison 2023.
Si une réunion de travail s’est tenue en avril, pour l’heure, aucune mesure n’a été annoncée.
Après un été 2022 marqué par une contestation des croisières de Venise à Barcelone en passant par Marseille et la Corse, l’Organisation maritime internationale (OMI) a entériné fin décembre à Athènes la création, à compter du 1er mai 2025, d’une « zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre et de particules » sur l’ensemble de la Méditerranée.