Le décret, daté du 19 juillet et publié au Journal officiel de vendredi, prévoit une extension essentiellement en mer de la réserve, située au large de Perros-Guirec.
Depuis 1976 sa superficie s’étendait jusqu’alors sur 280 hectares, comprenant toutes les îles et îlots de l’archipel des Sept-Iles.
Cette extension, qui porte sa superficie totale à 19 700 hectares environ, « se justifie pour protéger le patrimoine naturel marin, notamment les forêts de laminaires et les champs de gorgones, les hauts plateaux rocheux et les espèces qui en dépendent ».
Elle vise également à « renforcer la préservation de l’avifaune marine nicheuse particulièrement riche et diversifiée sur ce secteur ainsi que celle de la colonie de phoques gris », ajoute le texte.
Avec plus de 20.000 couples d’oiseaux marins et 27 espèces nicheuses, la Réserve des Sept-Iles est « la plus importante réserve du littoral français », selon le site des Réserves naturelles de France.
L’île Rouzic est « le seul point de nidification en France pour le fou de bassan (20.000 couples en 2012) ainsi que pour la quasi totalité des macareux moine (175 couples en 2012), puffins des Anglais et pingouins torda », selon le site des Réserves naturelles de France.
La redéfinition du périmètre des Sept-Iles était en projet depuis plusieurs années et en octobre 2018, une instance de concertation avait été installée.
« Tout le monde à conscience de l’importance et de la richesse de la réserve. C’est une bonne chose », a réagi à l’AFP le maire de Perros-Guirec Erven Léon qui rappelle que « ce décret est le résultat d’un long processus qui visait à l’extension de la réserve ».
« Ce qui était important c’était le maintien des activités humaines », selon l’édile. « Dans la zone de quiétude cela permet de maintenir les activités, de pêche, le nautisme et le tissu associatif », estime M. Léon.
Interrogé sur la population d’oiseaux de l’île Rouzic, frappée par la grippe aviaire en 2022, les comptages en cours font apparaître un impact moindre par rapport à celui qui était attendu, selon le maire sans précisions concernant les chiffres.
En 1912, les Sept-Iles étaient devenues le premier espace protégé français de droit privé sous le statut de réserve ornithologique, grâce à la Ligue de protection des oiseaux (LPO).