Sur les 50 militaires du service de santé des armées et du régiment médical de l’armée de terre qui doivent se déployer d’ici vendredi, 37 se sont intégrés mardi au Centre hospitalier universitaire (CHU) avec des moyens qui permettront « d’augmenter sa capacité d’accueil en réanimation de 5 places puis de dix avant la fin de la semaine », ont-elles précisé.
« La mission est de venir en appui au dispositif sanitaire civil », a indiqué à son arrivée Yves Asencio, anesthésiste réanimateur et médecin en chef du module militaire de réanimation (mmr). « Les Armées ont l’habitude de travailler en urgence avec des délais courts pour soutenir la population », a-t-il souligné.
« Le débordement sur l’hôpital et l’afflux massif de malades dans un état grave ont rendu nécessaire l’augmentation du nombre de lits en réanimation », a indiqué pour sa part Jérôme Viguier, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), à la radio RCI.
« On adapte les demandes de renforts en fonction du niveau de saturation de l’hôpital mais ça devient de plus en plus compliqué avec la dégradation de la situation en Guadeloupe et des situations qui s’aggravent dans certains territoires de l’hexagone », a-t-il reconnu.
En Martinique, 198 patients étaient hospitalisés lundi dont 37 en réanimation, 8 décès ayant été enregistrés entre dimanche et lundi. Entre le 13 juillet et le 2 août, 45 malades ont perdu la vie au CHU.
L’île a été reconfinée vendredi dernier pour une durée d’au moins trois semaines.
Trois malades du Covid en réanimation ont été transférés dimanche en métropole en provenance de Martinique et ont été pris en charge dans des établissement franciliens de l’AP-HP.