Cette base de données, baptisée Jellyfish Database Initiative (JeDI), permet de cartographier la biomasse des méduses jusqu’à une profondeur de 200 mètres. Elle contient déjà plus de 476.000 données sur ces êtres appartenant à la famille du plancton et composés à 98% d’eau.
« Cet outil va permettre de pallier le manque d’information disponible sur la biomasse des méduses et sa distribution dans le monde », a indiqué dans un communiqué le CSIC.
L’équipe de chercheurs à l’origine de cet outil s’en est notamment servi pour montrer que les méduses sont présentes partout dans le monde, bien qu’en plus grandes quantités dans les latitudes moyennes de l’hémisphère nord, selon une étude parue dans la revue scientifique Global ecology and biogeography.
Dirigée par la biologiste marine Cathy Luca de l’université de Southampton (Grande-Bretagne), cette étude montre également que dans l’océan Atlantique nord, le niveau d’oxygène et la température de l’eau de surface sont les principaux éléments responsables de la présence de ces organismes translucides.
Une présence accrue, surtout dans l’hémisphère nord, pourrait réduire le niveau de zooplancton et de phytoplancton, ce qui aurait des conséquences sur l’écosystème marin et la biomasse de poissons, souligne également l’étude, dont les auteurs espèrent déterminer d’ici quelques années si le changement climatique a des conséquences sur la répartition des méduses dans le monde.
La JeDI est hébergée par le National Center for Ecological Analysis and Synthesis, un centre de recherche associé à l’université de Californie. Elle peut être consultée à l’adresse jedi.nceas.ucsb.edu.