Depuis l’attaque russe à grande échelle contre l’Ukraine, lancée en février 2022, de multiples affaires pour « haute trahison », un crime très sévèrement puni, ont été ouvertes en Russie contre des soutiens présumés de Kiev.
Il est difficile d’estimer clairement leur nombre, car elles sont classifiées et se déroulent à huis clos avec interdiction pour la défense d’en révéler le contenu, sous peine de prison.
Vendredi, le Parquet russe en Crimée a indiqué, dans un communiqué, qu’un accusé, Dmitri Pospelov, avait été condamné pour ce motif à 13 ans d’emprisonnement dans un camp à « régime sévère ».
Selon cette source, il a été recruté en 2017 par les services de sécurité ukrainiens (SBU) et avait ensuite installé des caméras dans des hôtels de Crimée pour « surveiller des routes sur lesquelles se déplaçaient des équipements » de l’armée russe.
Il aurait également, toujours selon le Parquet, fourni à Kiev un accès à une base de données avec des informations sur des citoyens russes.
Dans une affaire distincte, un autre accusé, Vladislav Afanassiev, 30 ans, a lui été condamné à 15 ans de prison pour « haute trahison » à purger dans un camp à « régime sévère », a indiqué le Parquet russe.
Selon l’accusation, il a envoyé à l’armée ukrainienne de l’argent et des informations sur la localisation de navires de guerre russes dans la ville portuaire de Féodossia, en Crimée annexée.
Depuis février 2022, les procès pour « trahison », « terrorisme », « extrémisme », « sabotage », ou « espionnage » quand il s’agit de citoyens étrangers, se sont multipliés en Russie.
Par ailleurs, des milliers de personnes ont été sanctionnées, menacées ou emprisonnées en raison de leur opposition au conflit en Ukraine.