La réunion, qui rassemble notamment la direction et les syndicats CGT et CFDT, a débuté peu avant 15H30 à Roscoff (Finistère), siège de la compagnie, selon la même source.
Les représentants des personnels navigants devaient proposer un cadre de négociation « prévoyant des efforts » de toutes les catégories, pour sortir du conflit, portant notamment sur des questions salariales, qui dure depuis le 13 septembre, a indiqué à l’AFP le délégué CGT Michel Le Cavorzin.
Les équipages des huit navires – qui desservent la Grande-Bretagne, l’Irlande et l’Espagne – ont voté la reprise du travail vendredi mais la direction a décidé de laisser à quai les bateaux, à bord desquels sont restés les personnels navigants, a indiqué pour sa part Cyril Toulan, élu CFDT.
La direction de la compagnie maritime – qui a affirmé vendredi que 8.000 passagers ont été affectés par les grèves – n’était pas joignable dimanche.
« Compte tenu des mouvements de grève qui se déclenchent de manière intempestive, sans préavis, et avec des possibilités de reconduction, la direction de Brittany Ferries ne peut plus assurer l’exploitation des navires et la gestion des passagers dans des conditions normales », avait expliqué vendredi la compagnie maritime, confrontée à des difficultés financières depuis plusieurs années.
Début juin, la Brittany Ferries avait annoncé la suppression de plusieurs traversées avant et après-saison, ainsi que la réduction des coûts salariaux.
Mais les syndicats ne veulent pas renoncer à certaines primes et souhaitent que la direction adopte une clause de « retour à meilleure fortune », à savoir que les efforts consentis en termes de salaires soient limités dans le temps.
La compagnie revendique 2,6 millions de passagers transportés annuellement, dont 85% de Britanniques, entre la France, la Grande-Bretagne, l’Irlande et l’Espagne.