L’administration de la ZED, comportant un port en eau profonde et des zones industrielles franches, sera assurée par un Bureau régulateur, dépendant directement du conseil des ministres, a expliqué Oscar Perez, directeur du développement des activités de ce Bureau.
Le port, construit avec des financements brésiliens, sera officiellement inauguré en janvier en présence de la présidente brésilienne Dilma Roussef, a ajouté Oscar Perez, cité par l’agence cubaine d’information AIN.
Célèbre pour avoir été le théâtre de l’exode massif de 125.000 personnes fuyant Cuba en 1980, le port de Mariel s’inscrit dans les projets d’infrastructures cubains pour se substituer au port de La Havane dans la perspective de l’agrandissement du canal de Panama.
L’ouverture de la ZED de Mariel doit permettre de « créer des emplois et développer les exportations » et se fera « à l’aide de technologies propres dans le respect de l’environnement », a souligné Oscar Perez en clôture d’un séminaire international sur le commerce extérieur et les investissements à La Havane.
Le climat des investissements à Cuba pourrait néanmoins se voir affecté par la décision annoncée mardi par le régime communiste de fusionner les deux monnaies qui circulent à Cuba depuis vingt ans, le peso cubain, strictement domestique, et le peso convertible, d’usage international.
« Les incertitudes planant sur l’unification des deux monnaies constituent un élément qui, dans un premier temps, va avoir un effet retardateur sur les prises de décisions d’investissements étrangers », a estimé l’économiste cubain Emilio Morales, président du Havana Consulting Group, basé à Miami, aux Etats-Unis.