M. Cuvillier a examiné vendredi, avec le commissaire européen à la Concurrence Joaquin Almunia, la situation de la compagnie maritime en difficulté SNCM.
Il « a proposé de travailler étroitement avec la Commission à une solution qui préserve les emplois et assure la continuité territoriale entre la Corse et le continent », indique le communiqué.
La SNCM est sous le coup d’une condamnation de Bruxelles de remboursement de 440 millions d’euros d’aides publiques.
« J’ai souhaité, par le dialogue, donner un éclairage de la situation de la SNCM vis à vis de la Commission et recueillir de la Commission les éventuels griefs et les modalités qui amèneraient à pouvoir différer, voire même abandonner, les amendes européennes. Ce sont des décisions de justice, pas de la Commission », a par ailleurs détaillé à l’AFP le secrétaire d’État.
« C’est une première étape, nous aurons d’autres rendez-vous », à l’été ou à la rentrée, a-t-il ajouté.
« La menace des 440 millions n’est pas virtuelle, elle existe. Les repreneurs disent +pourquoi pas+, mais il reste (…) cette condamnation », a encore souligné le secrétaire d’État.
Le plan de redressement de la compagnie prévoit l’achat de quatre nouveaux bateaux: « Il faut que les montages financier, juridique, économique, du financement des navires et du renouvellement de la flotte, soient conformes aux règles européennes », selon le secrétaire d’État, qui estime « préférable de trouver des accords plutôt que d’attendre un éventuel contentieux qui serait fatal à la société ».
Frédéric Cuvillier a également souligné que « la demande faite auprès de la Banque publique d’investissement (BPI) et de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) d’expertiser toutes les pistes possibles de financement a donné lieu à un rapport qui est maintenant non seulement en discussion mais aussi en expertise ».
« Un des éléments de la suite pour la société, c’est quand même sa capacité à gagner de la compétitivité, cela passe par un renouvellement de navires », a-t-il fait valoir.
Lundi, lors du conseil de surveillance, l’actionnaire principal de la SNCM, Transdev, a voté contre la reconduction du président du directoire Marc Dufour, et les trois représentants de l’Etat se sont abstenus.
« Nous avons laissé la responsabilité à celui qui doit l’endosser, l’actionnaire majoritaire », a réagi vendredi Frédéric Cuvillier, estimant qu' »il faut que le conseil de surveillance et le directoire puissent poursuivre le plan » de redressement.
Mercredi, le groupe norvégien Siem Industries avait annoncé qu’il renonçait à une reprise de la compagnie maritime.
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