« Le gouvernement britannique ne tolérera pas de telles activités menaçantes et continuera à prendre des mesures fortes avec ses partenaires dans le monde entier pour y répondre », a indiqué le Foreign Office dans un communiqué après avoir convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade chinoise, qui remplace l’ambassadeur en cas d’absence.
Les gouvernements américain, britannique et néo-zélandais ont accusé lundi l’Etat chinois d’être derrière plusieurs cyberattaques contre leurs institutions publiques.
Le vice-Premier ministre britannique Oliver Dowden a dénoncé devant le Parlement « deux cyberactions malveillantes » en 2020 et 2021, visant des parlementaires critiques de Pékin et contre la Commission électorale du Royaume-Uni.
L’attaque contre la Commission électorale avait permis d’avoir accès à des serveurs contenant notamment des copies des registres électoraux avec les données de 40 millions d’électeurs, selon les médias britanniques.
Londres a imposé des sanctions à deux individus et leur organisation va aussi faire l’objet de sanctions pour son implication présumée dans ces opérations.
Le ministère américain de la Justice a de son côté inculpé sept Chinois pour une « prolifique opération de piratage informatique à l’échelle mondiale » pendant 14 ans visant à contribuer aux « objectifs d’espionnage économique et de renseignement extérieur » de Pékin.
Cette opération a nécessité l’envoi de plus de 10.000 courriels visant des entreprises, hommes politiques, candidats aux élections et journalistes travaillant aux Etats-Unis et à l’étranger, a précisé lundi la vice-ministre de la Justice, Lisa Monaco.
Selon Washington, un groupe baptisé APT31 est à l’origine de ce « programme de cyberespionnage » qui aurait été géré par le puissant ministère chinois de la Sécurité de l’Etat depuis la ville de Wuhan (centre).
Pékin « a protesté fermement auprès des Etats-Unis et des parties concernées et prendra toutes les mesures nécessaires pour préserver ses droits et intérêts légitimes », a réagi mardi Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Washington « a joint ses forces avec le Royaume-Uni pour monter en épingle ces soi-disantes cyberattaques chinoises », a-t-il dénoncé.